Bérénice Collet
Metteuse en scène
PRESSE
LA PETITE SIRÈNE - Régis Campo
"(...) Cette dichotomie entre rêve et vie réelle, un monde et son double, se répercute sur la production de l’opéra. La Sirène et le Prince naissent d’un tas de vêtements d’adolescent – le lit de la Fille – tandis que les habitants de la mer sont vêtus de robes combinant inspiration baroque et faux corail. Un fragment d’une grande armoire domine la scène, entouré de lampes de bureau à l’aspect de réverbères. Cet objet central des décors de Christophe Ouvrard se transformera tour à tour en palais, grotte sous-marine ou vrai placard. La création vidéo de Christophe Waksmann est pour beaucoup dans ces métamorphoses qui semblent à la fois agrandir et déformer l’espace scénique. Les mouvements des sirènes, stylisés et comme ralentis sous le poids de l’eau, contrastent avec ceux, plus naturels, de la Fille et du Prince. Les lumières d’Alexandre Ursini, entre clarté blafarde et tons aquatiques, renforcent ce jeu de perspectives."
Julian Lembke - forumopera - 12/03/2024
"Dans l’économie de moyens qu’impose cet opéra miniature, la mise en scène de Bérénice Collet circonscrit judicieusement la dimension dramatique du conte dans les rêves endormis d’une adolescente fugueuse : en quelques échanges de SMS projetés sur le décor (le décryptage est nécessaire pour les enfants ne sachant pas encore lire), on comprend que l’adolescente est sur le point de rejoindre un faux amoureux et vrai prédateur rencontré via les réseaux sociaux. Bérénice Collet a travaillé très en amont avec le compositeur, ce qui se ressent dans une direction d’acteurs toujours pertinente et sans aucun temps mort. Les transitions scéniques se font avec un naturel et une fluidité qui ferait presque oublier qu’elles résultent d’une chorégraphie millimétrée, ingénieuse et précise. Ce dont on prend conscience après avoir vu deux représentations successives avec deux jeunes distributions de bonne tenue, l’une plus opératique vocalement, plus dramatique et plus théâtrale que l’autre.
Le théâtre dans le théâtre
Les décors de Christophe Ouvrard – réalisés aux ateliers de création de la Diacosmie de Nice, tout comme les accessoires et les costumes – consistent principalement en une grande armoire, indubitablement magique, qui n’est pas sans rappeler celles de Narnia ou de Harry Potter. Elle ouvre les portes de mondes féériques – mais pas toujours rassurants – où apparaissent tour à tour, par une sorte d’habile mise en abyme, le repaire sous-marin des sirènes, l’antre de la sorcière, ou les tristes noces du prince. Chaque scène est rehaussée par les vidéos très réussies de Christophe Waksmann (vagues, écume, phosphorescences chatoyantes du plancton en suspension, bulles aériennes qui viennent dissoudre l’enveloppe charnelle de la petite sirène…). Mention spéciale aux costumes… en particulier les somptueux plissés des robes des sirènes, quelque part entre Issey Miyake, Iris van Herpen et… la Fée des Lilas."
Diapason - François Stagnaro - 13/03/2024

TALESTRI REINE DES AMAZONES / Maria Antonia Walpurgis
"La mise en scène de Bérénice Collet transpose l’action dans le Moyen Orient (ou l’Asie centrale, le spectacle s’ouvrant par la lecture de quelques vers de la poétesse afghane Meena Keshwar Kamal), et nous montre, dans une première partie, un camp dans lequel les Amazones se sont organisées pour vivre entre elles et résister aux attaques toujours possibles de l’ennemi masculin. Les décisions, le maniement des armes, le choix d’avoir une relation physique avec son partenaire : tout ce qui incombe, traditionnellement, aux hommes est ici le fait des femmes. Dans cet univers que les circonstances ont rendu très dur, voire impitoyable, une faille apparaît dès lors que la reine puis sa sœur ne peuvent résister à l’amour qu’elles éprouvent pour Oronte et Learco. Dès lors, les certitudes et les règles sur lesquelles repose et s’est construite la communauté des Amazones se fissurent… Ce que suggère très bien la seconde partie du spectacle, où la scénographie (signée Christophe Ouvrard, lequel réalise également les costumes) renonce au réalisme de la première (le décor représente une sorte de terrain marécageux, no man’s land où se croisent les personnages et où prennent corps certaines apparitions fantomatiques) pour une forme d’onirisme parfaitement propice à l’évocation des déchirements intérieurs vécus par les personnages.
L’ensemble forme un tout cohérent, très lisible et fort bien servi par une troupe de jeunes chanteurs-acteurs parfaitement impliqués dans le projet."
Première loge - Stéphane Lelièvre - 30 septembre 2021
THE CONSUL / Menotti
"La mise en scène de Bérénice Collet est intelligente, elle est fine, dans le détail, sans oublier tout le côté symbolique, grâce au travail sur la vidéo, notamment dans les séquences oniriques."
La dispute - France Culture - 9 octobre 2014
« La metteuse en scène Bérénice Collet a suivi ses personnages à la lettre, dessinant notamment avec finesse la cruelle diversité des figures secondaires. La direction d’acteur est probe et sensible, aussi juste dans le détail que judicieuse dans le symbole. La simplicité luxuriante des décors de Christophe Ouvrard mérite une fois encore l’éloge, (…) que contrepointent la vidéo poétique de Christophe Waksmann. »
Marie-Aude Roux - Le Monde - 28 mai 2014
« Ce sujet, toujours d’actualité, est empoigné par une vaillante troupe de 11 chanteurs dans une mise en scène au cordeau de Bérénice Collet. »
Bruno Serrou - La Croix - 11 octobre 2014
"La musique de Menotti n'a pas honte de s'inscrire dans une tradition lyrique ni de revendiquer son intensité dramatique.On se laisse très vite happer par cet art de la narration qui évoque l'efficacité du cinéma américain d'alors. En quelques mots, en quelques traits, le décor est planté et les enjeux compris.
Bérénice Collet l'a fort bien saisi, et elle signe une mise en scène aussi claire que précise. Son spectacle réussit avec quelques éléments de décors à mener le public du logement de Magda au bureau de la secrétaire de l'invisible Consul où patientent plusieurs candidats au départ. Chacun est parfaitement caractérisé et interprété avec justesse comme Artavazd Sargsyan qui campe avec un brio vocal et gestuel un magicien. Discrète mais toujours bienvenue, l'utilisation de la vidéo permet d'agrandir l'espace et l'imaginaire sans dénaturer le récit."
Philippe Venturini - Les Echos - 9 octobre 2014
« La qualité du spectacle est telle que chacun ne peut que se sentir concerné. (…) Pas une scène qui ne soit parfaitement construite et équilibrée, et qui ne parviennent ainsi à toucher le public. »
Jean-Marcel Humbert - forumopera.com - Mai 2014
« Passées les deux heures de spectacle, c’est la gorge serrée et l’estomac quelque peu glacé que l’on se dirige vers la sortie. Porté par une distribution excellente et la mise en scène intelligente de Bérénice Collet, on peut sans retenue crier à la réussite ! »
Victorine de Oliveira - toutelaculture.com - Juin 2014
VANESSA / Barber
"Neige pointilliste, intérieur stylisé à l’instar d’une calligraphie orientale, l’écriture sobre et élégante de la metteuse en scène Bérénice Collet […] paraphe en trompe-l’oeil l’épopée intérieure de ces âmes en déshérence […]. Les costumes sont luxuriants, les lumières comme des vitraux d’outre-tombe. Les jeunes voix […] de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris exaltent le charme vénéneux d’une partition aux parfums d’alcôve néoromantique embuée de réminiscences straussiennes et tchaïkovskiennes."
Marie-Aude Roux - Le Monde - 25 mai 2012
"On avait découvert Bérénice Collet en 2007, quand elle avait effectué au Châtelet la création bouleversante du Verfübar aux enfers. Aujourd’hui, elle confirme sa maîtrise et l’acuité de sa vision, encore poétisée par les décors et costumes de Christophe Ouvrard, et les éclairages raffinés d’Alexandre Ursini."
Bruno Villien - Opéra Magazine - juillet 2012
"Bérénice Collet joue avec beaucoup d’intelligence du très efficace décor à transformations de Christophe Ouvrard pour mettre en scène sans aucune lourdeur cinq tableaux […]. Tout ici est stylisé et les remarquables lumières d’Alexandre Ursini contribuent au climat de rêve éveillé que génère ce conte plus symboliste que psychologique."
Frédéric Norac - Musicologie.org - 30 mai 2012
LE VERFÜGBAR AUX ENFERS / Tillion
"Bérénice Collet sert le style imagé et subtil de l'auteur avec tact et finesse dans une mise en scène où voisinent judicieusement souvenirs, rêves et réalité. Le travail du compositeur Christophe Maudot (arrangements et productions originales) n'est pas moins minutieux. Toujours dans le ton juste (pas si facile à trouver pour cette fantaisie à double sens), les interprètes (instrumentistes de l'ensemble Pelléas, chanteurs solistes et choristes de la Maîtrise de Paris et de deux collèges parisiens) font partager avec talent, sous la direction d'Hélène Bouchez, la formidable note d'espoir qui résume l'oeuvre de Germaine Tillion."
Pierre Gervasoni - Le Monde - 4 juin 2007
"A moins qu’un programmateur gonflé ait l’audace de reprendre le Verfügbar aux enfers, sans doute n’aurez-vous plus jamais la chance d’admirer la vivifiante production conçue pour le Châtelet. On est pris de vertige devant cette expérience scénique au-delà du réel et si fort ancrée dans le réel. D’autant que les arrangements musicaux de Christophe Maudot sont d’un grand raffinement, la direction musicale d’Hélène Bouchez subtile et la mise en scène de Bérénice Collet, simple et lumineuse."
Fabienne Pascaud – Télérama - 6 juin 2007
"Le baptême scénique de l'oeuvre confirme sa force et sa singularité. Le titre résume parfaitement la démarche de l'auteur en soulignant l'enfer des camps nazis tout en faisant un clin d'oeil à une opérette d'Offenbach ("Orphée aux enfers"): ici l'humour est noir et se teinte d'autodérision. (...)
La réalisation scénique (signée Bérénice Collet), qui est sur le même ton que le texte, est une réussite: les scènes se jouent avec efficacité devant une baraque concentrationnaire, bientôt surmontée d'une inscription grinçante et référencée ("Le travail, c'est la santé"), lumineuse façon music-hall.
Le spectacle s'achève sur le noir complet et un long silence suffoquant. Quand la salle se rallume, le public fait un triomphe aux artistes, notamment à la jeune chef Hélène Bouchez, à des solistes épatants (Gaële Le Roi, Hélène Delavault...), aux choristes de la Maîtrise de Paris et de deux collèges de la capitale, dont la démarche a été autant éducative que musicale."
AFP - 3 juin 2007
"Jamais montée, cette opérette l’est - enfin - au théâtre du Châtelet (2). La mise en scène est de Bérénice Collet. On doit l’adaptation à Géraldine Keiflin, les décors et costumes à Christophe Ouvrard, la chorégraphie à Danièle Cohen, la direction musicale à Hélène Bouchez, la restitution et les compositions musicales à Christophe Maudot. Nous les citons tous parce que le résultat est à la hauteur du défi."
Marie José Sirach - L'Humanité - 4 juin 2007
"Dans une mise en scène aussi subtile qu’efficace de Bérénice Collet, d’excellents solistes, un superbe chœur et les musiciens de l’orchestre de chambre Pelléas ont créé une atmosphère fascinante et plongé le public à vif dans le sujet, pour lui montrer derrière l’humour, la réalité la plus crue. La suprême qualité de cette représentation, l’aisance avec laquelle tous les artistes évoluaient sur scène, la justesse de style, la pureté et le raffinement exquis de la mise en scène témoignaient du sérieux et du profond respect avec lequel tous les concernés abordaient le sujet. Une très grande soirée sur la scène du Châtelet, une soirée inoubliable !"
Rémy Franck – Pizzicato - Juin 2007